Premier Forum Horizon 2020

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Forum Horizon 2020

Mardi 16 décembre 2014 se tenait au musée du Quai Branly le premier Forum Horizon 2020. Waferprod y était. Voici ce que l’on peut en retenir :

La France peut (et doit) mieux faire

En introduction, Roger Genet, directeur général de la Recherche et de l’Innovation au MENESR (Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) a présenté le bilan de la participation française au programme-cadre FP7 (2007-2013). Avec un taux de retour de 11,3 % alors qu’elle participe à hauteur de 16,6 % au budget, la France peut mieux faire. Ce taux est en baisse depuis le FP5 alors que le taux de retour des dix premiers pays bénéficiaires, lui, n’a pas baissé. L’arrivée de nouveaux États membres n’a donc pas fait baisser la performance de nos concurrents (Allemagne, Royaume-Uni, Italie…). L’Espagne, dont les budgets nationaux ont chuté, apparaît comme le grand gagnant du FP7.
Paradoxalement, le taux de succès des propositions comprenant un ou des partenaires français est plus élevé que la moyenne : la France n’atteint pas un bon niveau de retour car elle ne dépose pas assez de propositions. L’objectif est donc d’augmenter le nombre des participations françaises tout en gardant la qualité des propositions.
Comparativement aux grands pays des programmes-cadres, la participation française est plus concentrée. Pour le FP7, on recense 2250 bénéficiaires individuels français contre 2850 britanniques et 3600 allemands. Sans surprise, le top 10 français des bénéficiaires s’accapare 41 % du financement obtenu par la France avec dans l’ordre : CEA, CNRS, Inserm, Thales, Airbus, INRA, Safran, ST, INRIA et Mines-Télécom.
Le pourcentage de propositions coordonnées par une organisation française a baissé entre 2007 et 2013 pour passer de 8 % à 5 %.

Ce constat n’est pas nouveau et le gouvernement ainsi que les organismes de recherche ont lancé des actions visant à améliorer le taux de retour de la France. Car avec des budgets nationaux en baisse (ANR, FUI, Eureka et JU), les chercheurs doivent impérativement mieux faire au niveau européen sous peine de voir la France perdre son rang.

L’intervention du Directeur de la Recherche et l’Innovation au MENESR a été suivie du témoignage d’un chercheur puis de trois tables rondes qui avaient pour but d’explorer les voies d’amélioration de la participation française.

Valoriser la participation à un projet européen

La première table ronde intitulée « Qu’apporte un projet de recherche dans une carrière de chercheur ? » aurait pu avoir comme sous-titre « comment faire en sorte que la participation dans un projet européen soit mieux valorisée ? ». Il faut en effet donner envie aux chercheurs de déposer des propositions. Or le taux d’échec des propositions est tel (90 % voire plus pour certaines lignes) que d’excellentes propositions ne pourront être retenues. Un changement culturel est donc nécessaire, changement culturel qui doit valoriser la prise de risques. Ce qui passe à notre avis par une modification de la façon dont les chercheurs sont évalués.

Communiquer

De la seconde table ronde « Quelles sont les conditions de réussites pour gagner un projet européen ? », on retiendra que 90 % de la qualité d’une proposition viennent de la science et que les 10 % restants viennent de la communication et que les autres pays, Royaume-Uni en tête, font mieux que la France. À ce titre, Waferprod peut vous aider à mettre en œuvre une stratégie de communication efficace.

Se faire aider

La dernière table ronde « Quelle(s) organisation(s) pour accompagner le plus efficacement les porteurs de projets ? » a mis l’accent sur le fait que les chercheurs doivent se faire aider pour arriver à naviguer dans l’univers des projets européens que ce soit en phase proposition qu’en phase exécution. Pour cela, ils peuvent contacter les PCN (Points de Contacts Nationaux) et ne pas hésiter à faire appel à des agences spécialisées.

En conclusion, cette demi-journée a permis de faire le point sur les actions en cours pour améliorer la participation française aux programmes cadre de la Commission Européenne et de mesurer également le chemin qui reste à parcourir. Un grand regret en ce qui concerne l’absence totale d’intervenant issu du monde de l’industrie alors que les buts premiers de H2020 sont la création d’emplois et la croissance.